blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 août 2009



SANTÉ
Quel avenir pour la psychiatrie publique ?
le 17.08.2009
http://www.leprogres.fr/fr/france-monde/article/1885693,192/Quel-avenir-pour-la-psychiatrie-publique.html

Hôpitaux saturés, manque de structures pour soigner les malades en ville, la psychiatrie publique peine à remplir sa mission de soins.

Comme le reste de l'hôpital, la psychiatrie publique va mal. Après la promulgation de la loi Hôpital, patient, santé et territoire, elle attend sa propre réforme.

Depuis une quarantaine d'années, l'hôpital psychiatrique s'est effacé au profit d'une organisation par secteurs géographiques : le patient doit pouvoir bénéficier au plus près de chez lui de soins en continu. S'il reste emblématique, l'hôpital n'accueille plus désormais qu'une minorité des malades : 70% sont suivis à l'extérieur, dans des structures de soins ambulatoires, et ne seront jamais hospitalisés. Mais les lits d'hôpitaux ont fermé plus vite que ces structures ne se sont développées. Aujourd'hui, plusieurs hôpitaux affichent des taux d'occupation supérieurs à 100 % et sont au bord de l'explosion. Ils peinent à accueillir des malades en crise faute de place ailleurs pour les patients « stabilisés ». Certains de ces malades restent des mois dans des structures censées être de courte hospitalisation, d'autres se retrouvent à la charge de familles qui n'en peuvent plus ou encore à la rue.

La psychiatrie est désormais évoquée à la page faits-divers dans les médias, à la suite de violences au sein d'un établissement ou d'une agression commise par un malade. C'est d'ailleurs quelques semaines après le meurtre d'un passant à Grenoble par un patient de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève, que Nicolas Sarkozy a présenté, le 2 décembre 2008, l'aspect « sécuritaire » de la future réforme comprenant notamment 30 millions d'euros pour renforcer la sécurité des hôpitaux, 40 millions pour créer quatre unités pour malades difficiles (dont une à l'hôpital du Vinatier de Lyon), et une extension du principe de l'hospitalisation d'office aux soins en ville. En janvier, le rapport Couty a dégagé 26 propositions pour réformer l'organisation en réunissant notamment le secteur psychiatrique et le médico-social. Les deux projets ont déclenché la colère des syndicats de psychiatres. Le gouvernement a promis de retravailler sa copie...

Confronté aux mêmes difficultés que ses homologues, l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Lyon nous a ouvert ses portes pour présenter la réalité des soins psychiatriques au quotidien.

Aucun commentaire: